mercredi 30 septembre 2015

30 septembre - Pleumeur-Bodou, Ploumanach

Avec des noms pareils, vous avez sans doute deviné que nous sommes toujours en Bretagne. A l'hôtel St-Melaine où nous logeons, nous avons des crêpes et du caramel au beurre salé pour déjeuner selon la tradition bretonne. Le propriétaire, Jean-Marc Labrune nous raconte que son « frangin » tient un hôtel à Montréal, rue Sherbrooke, le Château de l'Argoat. Il nous parle de son séjour dans la région de Montréal durant le temps des fêtes, il y a deux ans. Il ne tarit pas d'éloges sur la façon spectaculaire et efficace de déblayer les rues après une tempête de neige. C'est le maire Coderre qui aimerait entendre cela. Il a fait du traîneau à chiens et du spa dans la neige dans les Laurentides. Tout un dépaysement pour un breton.

Au programme aujourd'hui, peu de kilomètres (60) mais beaucoup d'exploration et de marche. Nous commençons par un arrêt à Pleumeur-Bodou, à la Cité des Télécoms. Vous avez deviné qu'il s'agit des télécommunications. C'est notre journée de chance, il ferme demain pour la saison. Après un retour dans le passé dans tant de villages médiévaux, il fait bon de faire un saut dans le présent et le futur. La visite débute par un film « Le murmure des mondes, l'épopée des télécommunications depuis le premier télégraphe, 150 ans d'histoire ».
-Cela va de la vapeur qui a remplacé le cheval en 1850 pour distribuer le courrier.
-En 1837, l'épopée du câble : 4,000 km de cables sous la mer reliant l'Europe à l'Amérique. Dès 1870, tous les continents étaient reliés par cables et communiquaient par morse.
-Le voyage de la voix en 1876 grâce au téléphone de Graham Bell
-La conquête des ondes : la radio en 1897. Marconi a établi la 1ère communication radio longue distance.
-En 1950, l'odyssée de l'espace : en 1953 l'Eurovision voit le jour et en 1957 le Spoutnik est lancé.
-En 1962, le lancement dans l'espace du premier satellite de télécommunications Telstar.
-La numérisation et la mobilité grâce à la fibre optique. La grande évolution est venue avec le microprocesseur en 1980.
-Au début du 21e siècle, l'internet et la communication en temps réel.
Et que nous réserve l'AVENIR?

En attendant la visite du radôme, lieu historique de la première liaison transatlantique entre la France et les États-Unis le 11 juillet 1962, nous visitons l'exposition des illusions d'optique et nous nous amusons beaucoup. Pour que vous vous amusiez également, voici quelques illusions que vous pouvez résoudre.

Combien de petites chaises noires peut-on mettre dans la grande chaise noire?
Conflits de couleurs
A voix haute et le plus vite possible, nommez la couleur dans laquelle est écrit chaque mot. Votre lecture de la liste toute entière est-elle fluide? 

Combien de visages voyez-vous dans cette peinture?
Quels personnages voyez-vous dans cette image?
Serge joue aux cartes avec un tableau
Vous trouverez les réponses à la fin du récit de la journée. N'oubliez pas de me dire si vous avez réussi à résoudre ces illusions d'optique.

En route pour Ploumanach, nous nous arrêtons saluer le menhir de St-Uzec, puis admirer l'étrange côte parsemée de nombreux îlots et récifs à Trégastel-Plage. Les plages à perte de vue doivent faire le bonheur des vacanciers en été, mais aujourd'hui le fort vent nous fait fuir rapidement. 

Voici une maison à louer sur le bord de la plage. Avis aux intéressés.
Nous laissons nos bagages à l'hôtel des Roches de Ploumanach où nous passerons la nuit. Notre chambre est sur deux étages et pourrait loger une petite famille. Au premier étage, il y a deux lits superposés et une toilette. Au deuxième étage, se trouve notre chambre, un coin salon, une salle de bain et une petite terrasse couverte. Le prix : 71,50 euros, c'est mieux que des petits hôtels dans les grandes villes. Serge a décidé de rénover une autre fois une de nos salles de bain. Il veut remplacer le bain par une douche comme sur cette photo. 

Un projet de rénovation pour Serge
Devant l'hôtel les petits bateaux tanguent dans le port de pêche.
Nous partons en randonnée sur le sentier des douaniers, qui serpente à travers d'extraordinaires rochers et nous fait découvrir la Côte de Granit rose. Au fil de notre ballade, les rochers dessinent des formes étranges qui ressemblent à des tortues, des lapins ou tout autre animal qui inspire notre imagination. 

Des rochers, la mer et le sentier des douaniers

Comment se rendre au château?

Un phare pour la navigation


Serge a trouvé moyen de se reposer
Pour clore cette belle journée, nous soupons au restaurant de l'hôtel où nous prenons le meilleur repas de notre voyage. Je comprends pourquoi il fallait réserver à l'avance pour s'assurer d'avoir une table.

Voici les réponses aux illusions d'optique:

On peut mettre 8 petites chaises dans la chaise géante. Voici l'explication.


Il y a 9 visages dans la peinture du veil homme.


L'illusion des deux personnages représentent à la fois une jeune et une vieille femme. Cela demande un effort pour aller à l'encontre de ce que le cerveau interprète: certaines personnes verrons facilement la jeune et pas du tout la vieille; pour d'autres ce sera l'inverse. 


mardi 29 septembre 2015

29 septembre - Guimiliau, Morlaix

Ce matin nous roulons par les autoroutes, en direction nord-ouest, dans la verte Bretagne où la végétation est luxuriante. Après deux heures d'autoroute, nous prenons une route secondaire qui nous fait traverser de jolis villages.  En Bretagne, il faut lire rapidement les panneaux de circulation, car ils sont écrits en français et en breton. De nos jours, 5% de la population bretonne parle encore cette langue. Nous faisons un arrêt à Sizun, saisis par la beauté de son Arc de Triomphe formé de trois arcades, qui est la porte d'entrée de l'enclos paroissial.

L'Arc de Triomphe de Sizun
A lire en français et en breton
Le thème de nos visites aujourd'hui étant les enclos paroissiaux, nous nous rendons ensuite à Guimiliau, petit village de 900 habitants qui, selon nous, possède le plus bel enclos paroissial. Ces enclos comprennent l'église, le calvaire, la chapelle funéraire et le cimetière qui sont bornés par une enceinte en pierres. La plupart date du 16e et du 17e siècles. 

L'enclos paroissial de Guimiliau

Devant l'enclos paroisial, le calvaire

L'intérieur de l'église de Guimiliau

Le baptistère composé de 8 piliers et 16 niches
Après un arrêt à Saint-Thégonnec pour visiter son enclos paroissial, nous allons nous balader le long de la Baie de Morlaix. Nous sommes à marée basse et le fond de la rivière est plutôt un immense champs de boue où les petits bateaux penchent sur leur flanc. Nous nous arrêtons à Carantec dans l'espoir de partir en excursion au château du Taureau situé au large, dans l'embouchure de la baie. Malheureusement, à la zone d’embarcadère, il est écrit que la saison s'est terminée le 27 septembre. 

La baie de Morlaix à marée basse
Nous poursuivons notre route jusqu'à l'extrémité nord de la baie où se trouve l'Île Callot. La route qui relie le port de la grève Blanche à l'île est submersible mais praticable à mi-marée, ce qui est le cas en ce début d'après-midi. De nombreux pêcheurs s'adonnent à la pêche aux palourdes, équipés bottes, de fourches à long manche et de chaudières. Nous pensons à notre ami Guy qui est un amateur de ce type de pêche. Nous voulions pique-niquer le long de la plage mais le vent qui souffle très fort nous incite à chercher un endroit plus abrité. 

Les pêcheurs de palourdes à l'Île Callot
Nous revenons à Morlaix en fin d'après-midi. Après avoir laissé nos bagages à l'hôtel St-Melaine, nous partons à la découverte de la ville. Le principal attrait est le viaduc à deux étages et à quatorze arches qui surplombe la ville. Il permet aux trains de franchir la vallée. Le premier étage du viaduc est accessible aux piétons et, bien sûr, nous sommes allés nous y promener. Le panorama vu de là-haut, valait bien l'effort déployé pour monter toutes les marches. 

La vue de la ville du haut du viaduc

Le viaduc qui surplombe la ville

Les maisons de Morlaix

La baie de Morlaix
Qui dit Bretagne, dit crêpe et cidre, comme nous l'a rappelé notre amie Julie. C'est donc dans une crêperie que nous allons souper. Le cidre était excellent et les crêpes succulentes. 

Une galette au saumon fumé pour moi

Une crêpe la belle Hélène aux poires, crème et chocolat pour Serge

lundi 28 septembre 2015

28 septembre - Nantes, Carnac

Être à Nantes un lundi, ce n'est pas une bonne idée. Tous les musées sont fermés et même l'espace d'exposition et d'animation « les Machines de l'île ». Ces Machines sont à la croisée des « mondes inventés » de Jules Verne, de l'univers mécanique de Léonard de Vinci et de l'histoire industrielle de Nantes.

Serge voulait tellement faire un tour à bord du grand éléphant mécanique; il est déçu. L'éléphant mesure 12 mètres de hauteur par 8 mètres de largeur et peut accueillir 52 passagers. A bord, on découvre un panorama allant de Trentemoult à la Place du Commerce. Chaque vibration de l'éléphant est ressentie.

Le grand éléphant mécanique

Nantes sur la Loire
 Notre premier objectif aujourd'hui est de faire le plein d'essence. Nous cherchons de l'essence depuis hier et les stations des petits villages que nous avons traversés étaient fermées. Pour cela, il faut sortir du centre-ville. Le GPS indique une station- service Leclerc à St-Herblain, à 6 km dans la direction de Vannes. Parfait, c'est sur notre chemin. Et la saga des ronds-points consécutifs indiquant 4e sortie et 5e sortie commence. Nous prenons la mauvaise sortie et nous voilà de retour sur l'autoroute. A la prochaine sortie, nous revenons en ville. Serge s'énerve, je ne vous répéterai pas les vilains mots qu'il a dit. Plus il s'énerve plus on tourne en rond. Enfin, il prend la bonne sortie dans le dernier rond-point et nous arrivons finalement chez Leclerc. On se calme et on reprend l'autoroute. Cinq kilomètres plus loin, nous voyons une station d'essence Leclerc et une Total auxquelles on accède directement à partir de l'autoroute. GRRRRR! Si on avait su!

20 kilomètres plus loin, la circulation est complètement bloquée sur l'autoroute. Un panneau indique « des travaux routiers  sur 52 kilomètres, une seule voie ouverte ». C'est pas possible, nous n'arriverons jamais à Canarc aujourd'hui à ce rythme là. Je consulte la carte et ne vois aucune autre alternative, d'autant plus que je ne sais pas où nous nous trouvons. Nous prenons notre mal en patience en nous disant que lorsque nous aurons atteint la voie unique, nous avancerons plus rapidement. Au bout de 30 minutes, nous dépassons les camions de la voirie et, au miracle, le trafic se dégage et nous avançons à vive allure.

Nous voilà enfin en Bretagne. A Canarc, nous allons nous promener dans un sentier le long des champs remplis de mégalithes. Ces pierres dressées de main d'homme à la verticale, isolées ou regroupées, qu'on appelle monuments celtiques ou druidiques, ont exercé depuis longtemps la curiosité et l'intérêt des gens. La civilisation qui a dressé ces monuments gigantesques peuplait la péninsule entre 5,000 et 2,500 avant Jésus-Christ. Pourquoi? C'est toujours un mystère.

Un champ de mégalithes

Des alignements de mégalithes
 Nous poursuivons notre visite plus au sud dans la presqu'île de Quiberon. Nous suivons la route qui longe la Côte Sauvage à l'ouest, face aux houles de l'océan Atlantique. C'est tellement beau que nous laissons la voiture le long de la route et partons marcher dans les sentiers qui ondulent le long des falaises. La végétation nous rappelle celle des Îles-de-la-Madeleine au Québec. 

Le long de la Côte Sauvage à Quiberon

Toujours la Côte Sauvage

Serge et d'autres promeneurs
Nous revenons à Carnac par les petits villages aux noms de Penthièvre et Plouharnel. Les maisons sont toutes blanches et ont des toits noirs très hauts qui descendent bas. La vie est tranquille à Carnac, surtout le soir où tous les commerces sont fermés. Une chance que notre hôtel tient restaurant car je me demande où nous aurions pu souper. 

Maison au haut toit dans la presqu'île Quiberon

dimanche 27 septembre 2015

26, 27 septembre - Le Puy du Fou

Nous quittons Claude et Germaine un peu plus tard que prévu pour nous rendre à Le Puy du Fou. Difficile de faire des adieux rapides, nous avons tellement de choses à se raconter. Mais c'est en promettant de se revoir bientôt, cette fois-ci au Canada, que nous nous quittons.

Après un arrêt à notre chambre d'hôtes Marie Barrault à Les Herbiers, que nous recommandons à tous, nous nous dirigeons vers le site du Puy du Fou. Tous les français rencontrés depuis le début de notre voyage nous ont fait des éloges sur cet endroit. Au début, l'immensité des lieux nous déconcerte car nous cherchons à nous orienter et nous rendre le plus rapidement possible aux différents lieux de spectacles. Il y en a 19 qui nous font traverser les siècles, de l'époque médiévale au bourg du 19e siècle, au cœur d'une nature préservée; chaque spectacle est présenté comme une pièce de théâtre racontant une histoire propore à la région de la Vendée. Nous nous sommes donnés deux jours pour les visiter tous. Nous aurions aimé séjourner dans un des hôtels du Puy du Fou, mais ils affichaient  complets depuis plusieurs mois. Nous terminons notre deuxième journée toujours aussi émerveillés. C'est un endroit à ne pas manquer lorsqu'on vient en Vendée.

Le Signe du Triomphe
Les lions au garde-à-vous

Histoire racontant la renaissance d'un château

Un voyage émouvant dans les tranchées de Verdun à Noël 1914

L'attaque des vikings

Les vikings prennent possession du village

Les chevaliers de la table ronde

Un village médiéval où se déroule le spectacle

Les chevaliers de la table ronde se rassemblent

Spectacle de nuit Les Orgues de Feu

Spectacle Le Secret de la Lance

Jeanne de la Lorraine, rappelant Jeanne-d'Arc la pucelle

Le chevalier et sa belle

Jean de La Fontaine nous présente ses fables

La fable "Le chêne et le Roseau"

Le bal des oiseaux fantômes

La belle qui veut voler comme ces grands oiseaux

Au spectacle Le bal des oiseaux fantômes

La danse des oiseaux de proie

Nous quittons la Vendée en fin d'après-midi pour nous rendre à Nantes. Pas facile de trouver notre hôtel car bien des rues du centre-ville sont fermées en raison d'un marathon.  Il faut s'armer de patience, surtout Serge qui n'en a pas beaucoup.